Mes raisons d’être un libéral, par Maureen McLeod – Alb. 14 avril 2023 Partagez Share on Facebook Share on Twitter Share on Reddit Share on LinkedIn Email Contrairement à bien des libéraux, je ne suis pas issue d’une longue tradition de pensée fédérale. Mes parents étaient la première génération à ne pas vivre sur une ferme. Mes grands-parents maternels – mon grand-père avait été soldat pendant la Première Guerre mondiale – étaient des agriculteurs itinérants de la Nouvelle-Écosse qui sont partis dans l’Ouest et qui se sont établis en Alberta dans leur vaine quête d’une vie meilleure pour leur famille qui s’agrandissait vite. Ils n’ont pu faire mieux que d’avoir une petite ferme de subsistance dans le nord-est rural de l’Alberta. Mes grands-parents paternels ont, comme des milliers de travailleurs pauvres de l’Ontario, été appâtés par les terres gratuites du sud-est de l’Alberta qu’ils sont allés coloniser à un âge mûr déjà avancé avec leurs quatre plus jeunes fils. Les tempêtes de poussière et la sécheresse des sales années 1930 les ont poussés à s’établir plus au nord. Les pommes de terre, et non la politique, occupaient le plus souvent leur esprit. Toutefois, l’agitation et le mécontentement généralisés régnant parmi les agriculteurs et les travailleurs des Prairies, qui ont éventuellement mené à la création de la Fédération du commonwealth coopératif (CCF) – l’ancêtre du NPD –, ont mis la politique à l’avant-plan pour les familles comme la nôtre. En effet, un de mes oncles s’est même porté candidat, sans succès, pour le CCF et plus tard, mon père, un directeur d’école respecté qui est devenu maire de sa petite ville, a ouvertement soutenu un candidat libéral local. Mes frères et sœurs et moi-même pouvions désormais compter sur l’aide libérale pour cultiver nos pommes de terre. Il aura cependant fallu la Trudeaumanie pour faire de moi une vraie libérale. Comme bien des gens de ma génération, je suis tombée sous le charme de Pierre Trudeau. Je suis restée subjuguée devant ma télévision, ma fille qui venait de naître sur mes genoux, à regarder le nouveau chef libéral élu il y a 55 ans. Il est peut-être disparu aujourd’hui, mais son legs et ma loyauté envers la cause libérale perdurent. Et ce n’est pas rien. Maureen McLeod – Membre du conseil de direction de Calgary Skyview Membre du conseil de direction de la CAL(Alberta)